Québec: Deux anciens élèves violentés par un pasteur baptiste saisissent la justice

La maltraitance infantile dans les anciennes écoles au Canada ne concerne pas que l’Eglise catholique. Deux hommes, anciennes victimes de sévices physiques et psychologiques de la part du pasteur Claude Guillot, ancien directeur d’écoles baptistes, ont déposé une demande introductive d’instance au palais de justice de Québec le 25 juillet. Un recours collectif est en effet ouvert depuis octobre 2021 à son encontre, à la demande d’anciens élèves des structures scolaires qu’il a dirigées entre 1982 et 2014. Les deux requérants concernés durant leur adolescence demandent chacun au pasteur, ainsi qu’aux institutions baptistes de la région qui ont fermé les yeux, 2 millions de dollars.
Claude Guillot avait ouvert une école à son domicile
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Le nouveau document à charge détaille les sévices subis par les enfants. Station debout durant des journées entières, coups de tablette en bois, squats (flexions répétées des jambes) par centaines, harcèlement sexuel, rationnement d’eau et de nourriture: Claude Guillot a usé de nombreuses méthodes. «Cette dérive a fait de ce milieu un endroit dangereux pour les enfants et où un agresseur a été protégé par des institutions de ce mouvement, au détriment des enfants qui, eux, méritaient d’être protégés», lit-on ensuite. Car il lui a été finalement permis de fonder, en 1999, sa propre école chrétienne à son domicile. Cette institution n’a été fermée qu’en 2015, après l’arrestation du pasteur.
Agé de 71 ans, il a déjà été reconnu coupable de 18 chefs d’accusation de multiples voies de fait, de harcèlement et de séquestration sur cinq jeunes garçons maintenant adultes, en avril dernier.
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