Jumelage entre Nice et Samarcande: l’Église protestante dénonce «la restriction des droits des chrétiens» en Ouzbékistan

Malgré un beau soleil actuellement sur la Côte d’Azur, la mairie de Nice s’est attiré un vent de colère. En effet, le conseil municipal présidé par Christian Estrosi a partagé un projet de jumelage avec Samarcande, une ville d’Ouzbékistan. Un pays où les droits de l’Homme ne sont pas forcément respectés et où les chrétiens subissent des restrictions massives, empêchant même la tenue de leur culte. Tout comme l’opposition politique, l’Eglise protestante unie de Nice a manifesté son désaccord sur les ondes de RCF Radio le 23 avril.
Via un communiqué, la communauté locale exprime «son inquiétude à l’annonce du projet de jumelage entre la ville de Nice et la ville de Samarcande». De plus, elle affiche «sa pleine communion avec les communautés chrétiennes d’Ouzbékistan qui subissent des restrictions de leur droit». Elle pointe notamment «la situation des protestants, qui connaissent les plus importantes violations de la liberté de conscience, et se voient le plus souvent interdire la pratique du culte».
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Défendre la démocratie et les droits de l’homme
«En ces jours de Pâques, où Christ s’est relevé après avoir traversé la torture et l’injustice, nous voulons rappeler que les relations étrangères des villes françaises doivent être l’occasion d’affirmer et de lutter pour la démocratie, la liberté, la valeur et la pleine dignité de chaque personne humaine», conclut le communiqué signé par Julien Giraud Destefanis, président du Conseil presbytéral.
En Ouzbékistan, les Églises orthodoxes russes sont globalement libres, mais les Baptistes, Évangéliques et Pentecôtistes sont perçus comme « extrémistes » par les autorités, dénonce l’ONG Portes Ouvertes. Le pays d’Asie centrale à majorité musulmane figure à la 25e place de son Index mondial de persécution des chrétiens 2025.
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