C’est dans un contexte de tensions sociales fortes que s’est déroulée la cérémonie évangélique d’action de grâce pour le Pérou. L’événement réunit chaque 29 juillet les plus hautes autorités politiques et les représentants des Eglises évangéliques, dans le cadre de la commémoration de l’anniversaire de l’indépendance du Pérou en 1821. Il s’est tenu au siège de la Mission Chrétienne Camino de Vida (Chemin de Vie). La présidente de la République Dina Boluarte y a notamment assisté.

«Les fêtes patriotiques devraient être une célébration de l’union et de l’harmonie entre tous les Péruviens, mais non, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la réalité, car les temps que nous vivons sont marqués par un énorme degré de tensions», a toutefois dénoncé le pasteur Miguel Bardales, président de la faîtière évangélique nationale relayé par la presse locale. Il a souligné que 63% des Péruviens estiment que l’insécurité est devenue «un problème ingérable».

La destitution par le Parlement de l’ex-président Pedro Castillo, en décembre 2022, a ajouté des motifs de division au sein de la population, où la colère grondait déjà à cause de profondes inégalités sociales et de la corruption, monnaie courante dans le pays. Le racisme renforce une situation déjà très tendue. Le pasteur a invité les dirigeants politiques présents à davantage de dialogue, à travailler «ensemble et en harmonie» pour le bien du pays et des futures générations.

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