«Parce que nous croyons que chaque vie peut être transformée, nous sommes convaincus que les personnes en situation de fragilité sociale ne sont pas la cause des maux de notre société, ils en sont les victimes, mais aussi les acteurs du monde de demain», a affirmé l’Armée du Salut en vue des législatives. Aucun parti n’est nommé mais l’organisation chrétienne, membre de la Fédération protestante de France, dit mesurer «le risque de remise en cause» de ses principes les plus chers, «notamment la notion de fraternité», mais aussi l’inclusion et l’inconditionnalité, lit-on dans cette prise de position concise.

Les militants contre l’extrême droite, chrétiens ou non, s’inquiètent en anticipant entre autres des restrictions qui pourraient affecter les migrants, les réfugiés et les sans-papiers en matière d’accueil comme en matière d’aide sociale et médicale. En vigie, les organismes humanitaires et bénévoles qui travaillent pour les soutenir pourraient voir leur capacité à fournir des ressources restreinte.

«Dans cette période de perte de repères», au moment où les citoyens votent au milieu d’une pression médiatique chaotique, l’organisation rappelle en outre les mots de l’un de ses fondateurs, le pasteur William Booth, qui reste pour ses responsables une «boussole»: «Tant que des femmes pleureront, je me battrai, tant que des enfants auront faim et froid, je me battrai.» La volonté affichée de l’Armée du Salut est de continuer à «redonner l’espérance à celles et ceux qui l’ont aujourd’hui perdue».

>> Élections législatives: le CNEF encourage les évangéliques à «refuser les postures de haine, d’invective et de rejet»

>> «Racisme de l’extrême droite et antisémitisme de la gauche extrême», la Fédération protestante de France invite au discernement