France: «Délit d’entrave à l’aide active à mourir», le CPDH invite les particuliers à contacter les parlementaires

«Il faut écrire à votre député». Le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine a montré les signes d’un tressaillement vendredi dernier. L’organisme combat l’idée d’une loi légalisant l’aide active à mourir depuis les balbutiements du projet. Récemment, un nouvel élément est venu souffler sur des braises déjà brûlantes: la possibilité de punir légalement une personne qui s’opposerait à la demande d’un tiers de mettre fin à ses jours. «En voulant créer un “délit d’entrave à l’aide active à mourir” sanctionné d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende, la loi changera les justes en coupables», s’insurge le Comité. Il invite chacun, modèle et présentation à l’appui, à envoyer un mail au député de son département pour exprimer son désaccord.
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Un marathon législatif
Les débats à l’Assemblée nationale sur la nouvelle mouture du projet de loi, ouverts depuis le lundi 27 mai, devraient encore durer une semaine. L’inscription de l’aide active à mourir dans les directives anticipées a ainsi été supprimée du texte la semaine dernière. En revanche, les soins palliatifs demeurent dans le texte.
Maintenant, les députés se penchent sur le sujet le plus discuté, l’aide active à mourir. Un premier vote sur ce projet de loi «relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie» doit avoir lieu le 11 juin. Le parcours devrait toutefois être encore long, puisqu’il est prévu que le chemin parlementaire dure jusqu’en 2025.
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