France: Légaliser l’aide active à mourir constituerait un frein au développement des soins palliatifs, selon le CPDH

Le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine (CPDH) a confirmé sa méfiance après l’annonce du troisième report de la date de présentation du texte. Le projet de loi sur «le modèle français de la fin de vie», prévu pour la fin de l’été puis reporté en décembre, devrait maintenant être présenté en Conseil des ministres en février 2024. La proposition d’un plan décennal sur les soins palliatifs l’aura précédé, d’après l’annonce faite le 8 décembre par Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée aux Professions de santé.
«A ce sujet le CPDH dénonce le « en même temps » du gouvernement qui voudrait rassurer en voulant prétendre développer l’offre palliative et la possibilité d’euthanasier. La seconde ne favorisera jamais le développement de la première!» a commenté le CPDH dans une publication le même jour. «C’est une évidence que les promoteurs de l’euthanasie veulent passer sous silence» selon l’organisme.
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L’association estime en outre que ces ajournements successifs sont révélateurs d’une initiative «loin de faire consensus» et se poste en sentinelle. «Nous attendons de voir quelle sera l’option retenue et quelle place les soins palliatifs y prendront.» Du côté de l’aide active à mourir, trois options sont possibles: suicide assisté uniquement, suicide assisté avec exception d’euthanasie ou bien les deux, suicide assisté et euthanasie.
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