«Je crois qu’il faut voir grand et on ne va pas s’arrêter là». Membre de l’organisation, Emmanuel se réjouit de cette deuxième édition. Le Jesus Festival a en effet accueilli plus de 5200 festivaliers du 7 au 9 juillet à Paray-le-Monial, contre 4000 en 2022. L’un des trois fondateurs du projet, avec David et Louis-Etienne (Luigi), reconnaît d’emblée qu’il y a «encore beaucoup de choses à améliorer» dont la partie logement. Toutefois, il estime que l’organisation, plus rodée qu’en 2022, a pu anticiper plusieurs points. C’est ce que confirme Laurent, un festivalier présent lors des deux éditions: «C’est super bien organisé, il y a tout sur place». «Je suis tout autant satisfait que l’an dernier, je reviendrai l’année prochaine», assure Olivier, originaire de Bordeaux.

Si l’objectif de croissance est assumé, le principal reste que «des non chrétiens rencontrent Jésus». Cette année, 10% des inscrits se définissaient comme sans religion. «J’avoue que moi j’ai un cœur pour passer la barre des 10 000 participants», reconnaît Emmanuel. A terme, l’organisation ne se fixe pas vraiment de limite: 10 000, 15 000 ou même 20 000. Il faut dire que les lieux sont propices pour se développer. Le festival se déroule au cœur du Parc du Moulin Liron, un grand espace de verdure et arboré de 15 hectares. «On va y aller au rythme qu’il faut, on ne se met pas trop de pression. Il faut qu’on ait les épaules derrière pour gérer car à chaque palier, c’est toute une organisation à adapter», estime le directeur adjoint de Top Chrétien.

La francophonie à l’honneur

Au niveau musical, l’organisation voit aussi les choses en grand. L’édition 2023 a en effet mis en avant la francophonie avec l’artiste congolaise Dena Mwana, les groupes canadiens NV Worship et Héritage ou encore les groupes français Be Witness et les Guetteurs. En 2024, le Jesus Festival accueillera une tête d’affiche d’envergure internationale: le groupe australien Planetshakers. «L’objectif est de renouveler la programmation chaque année, avec des artistes qui ne sont jamais venus», confie Emmanuel, assis sur une botte de paille. «C’était une très belle surprise, on a vraiment senti la présence de Dieu, se réjouit Priscille Mathilda, venue de Paris avec son groupe de jeunes. Je retiens notamment le concert de Conozco, et sa gentillesse pour discuter et faire des photos, mais aussi la prestation de Hillsong Youth Fr et leur chanson ‘Jésus dans mon bateau’».

En un an, le festival s’est déjà agrandi. Samedi, la basilique, située à quelques dizaines de mètres de l’entrée, a accueilli 15 heures de louange non-stop de 9h à 1h du matin avec des artistes du festival. La grande nouveauté était la scène village plus grande, près de la buvette, avec un plateau média. Une partie du festival a ainsi été diffusée en direct sur Facebook et YouTube, en partenariat avec Top Chrétien et Phare FM.

Un espace multigénérationnel

Les enfants ont aussi eu le droit a plusieurs améliorations: des châteaux gonflables, des spectacles sur une scène dédiée et un manège. «Il y a aussi des évolutions pour les non-chrétiens avec une salle de cinéma qui a diffusé les saisons 1 et 2 de The Chosen, ouverte à tous mais en particulier pour ceux qui découvrent la foi», souligne Emmanuel. Il poursuit: «On a essayé d’innover sur pas mal de domaines, et chaque année on va faire en sorte que ce soit le cas, non seulement sur la partie musicale, mais aussi sur la partie animation». De quoi ravir non seulement les jeunes, mais aussi toutes les générations et les familles.