«L’élection de Thomi Jourdan suscite de l’espoir pour le Parti évangélique suisse (PEV) dans le reste du pays, surtout en cette année électorale fédérale», se réjouit Philippe Siraut, porte-parole du parti en Suisse romande. Thomi Jourdan est le tout premier membre du PEV à remporter un siège au sein d’un exécutif cantonal. Il a été élu le dimanche 12 février en tant que conseiller d’Etat pour le canton de Bâle-Campagne, à la grande joie de ses coéquipiers politiques. Pour Philippe Siraut, «ce choix est un signal que le PEV n’est pas juste ce petit parti dont on parle de temps en temps. Il montre que la population prend le PEV au sérieux.» L’UDC représenté par Sandra Sollberger, bien que donnée favorite, terminant en sixième position des votes, le PEV évince par ailleurs tout le parti bourgeois (droite) du canton.

Un vote au delà des idéologies

Ni extrême-droite, ni extrême-gauche, il faut pour le porte-parole romand «des solutions pragmatiques qui conviennent à la population au sens large, et pas seulement aux électeurs traditionnels». Selon la conseillère natio­nale et pré­si­dente du PEV Suisse Lilian Studer, l’économiste de 48 ans a su convaincre les électeurs «grâce à sa longue expé­rience dans le domaine de la santé et de la poli­tique de la santé, ce qui le pré­des­tine au poste vacant de direc­teur de l’Economie publique et de la Santé.» Ce résultat de vote exprime «le pro­fond désir de la popu­la­tion de mener une poli­tique fac­tuelle et de sur­mon­ter les cli­vages idéo­lo­giques», complète l’intéressé, «très reconnaissant», dans une déclaration officielle.

Thomi Jour­dan est, depuis quatorze ans, conseiller muni­ci­pal à Mut­tenz. Il a éga­le­ment siégé pen­dant huit ans au Par­le­ment can­to­nal de Bâle-Campagne, où il était membre de la com­mis­sion des finances. Durant sa campagne électorale, il s’est engagé notamment dans le domaine de la santé, de l’énergie et des salaires en entreprise. Il est lui-même direc­teur d’une entreprise immoblière comptant trente col­la­bo­ra­teurs.