Sujette à grand débat dans les milieux chrétiens, l’aide active à mourir est légale en Belgique depuis 2002. Si en 2020 le nombre d’actes avait exceptionnellement baissé de 10%, il est reparti à la hausse en 2021. Il n’a d’ailleurs jamais été si élevé. Les médecins ont en effet abrégé la vie de 2 699 personnes. Selon l’alliance Vita, association de protection de la vie humaine, pour 430 d’entre elles le décès naturel n’était pas prévu à court terme. Ce rebond peut en partie s’expliquer par un report des actes d’euthanasie, lié à la pandémie de Covid-19, et la saturation des services hospitaliers.

«On constate des évolutions inquiétantes. Au début, les demandes répondaient à des maladies graves et incurables, engageant le pronostic vital à court terme», informe le médecin belge Thimothy Devos auprès de La Croix. «Désormais des personnes âgées souffrant de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge affectant la vue) ou d’incontinence demandent l’euthanasie. Or si ces affections sont incurables, elles ne sont pas mortelles», précise-t-il.