Suisse: Réformés, mennonites et catholiques commémorent «l’affaire des saucisses»

Le 6 mars 1522, un groupe d’hommes, dont le réformateur Ulrich Zwingli, sont réunis à Zurich et protestent contre la tradition du carême catholique, qu’ils jugent non-biblique. «L’affaire des saucisses», appellation peu académique mais néanmoins officielle de la démarche, symbolisera le début de la Réforme protestante zurichoise. Ulrich Zwingli, encore prêtre catholique, ne mangera pas de viande, mais soutiendra cette prise de position, au nom de la liberté en Christ. Un dernier moment d’unité avant la segmentation entre trois dénominations chrétiennes différentes.
Plusieurs années après et sur fond de vives querelles doctrinales, les réformés se détacheront ainsi de l’Eglise catholique, et les confessions anabaptistes, dont est issu le mennonisme, prendront également leur indépendance.
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«Il est possible de surmonter des siècles d’hostilité»
500 ans plus tard, des commémorations ont eu lieu dans le pays au début du mois, notamment pour réunir les trois confessions réformée, mennonite et catholique dans un esprit de paix. Une célébration œcuménique a ainsi eu lieu dans la cathédrale de Zurich le 6 mars. «Le service avait pour but de montrer qu’il est possible de surmonter des siècles d’hostilité ouverte, et de chercher ensemble comment nous pouvons être témoins de l’action réconciliatrice de Dieu», déclare Jürg Bräker, secrétaire général de la conférence, auprès d’Anabaptist World.