«Ce n’est pas un conflit, ce n’est pas une situation, ce n’est pas une tension au sein de l’Ukraine; c’est une invasion, c’est une agression», exprime Taras Dyatlik, membre du département stratégie et financement d’un réseau d’institutions théologiques russo-ukrainien. Interviewé par Christianity Today, le coordinateur espère rappeler à ses anciens collègues russes la situation «réelle» de son pays.

Les deux armées réquisitionnent les bâtiments

Oleksandr Geychenko, universitaire du séminaire théologique d’Odessa (OTS), se dit quant à lui «choqué» de la violence des attaques. Son campus a, dès le début de la guerre, été évacué. Il a été réquisitionné par l’armée ukrainienne, dans le cadre de la défense de la mer Noire. C’est le sentiment de trahison qui reste le plus dur à effacer, selon Valentin Siniy, recteur d’un autre institut chrétien dans le sud du pays. Ici, ce sont les forces russes qui occupent désormais le bâtiment.

Le recteur du séminaire théologique évangélique national Ivan Rusyn affirme par ailleurs que «l’objectif de cette guerre est la destruction complète de l’Ukraine». Son quartier est lui aussi tombé aux mains des russes. Comme des millions d’Ukrainiens, il a été forcé de quitter son domicile.