France : Christian Blanc encourage le CNEF à remettre l’annonce de l’Evangile au centre

«Nous avons toujours affirmé que la vision du CNEF était de favoriser l’annonce de l’Évangile, il est urgent pour nous d’être plus intentionnels. ‟Le temps vient où personne ne pourra travailler”, a dit Jésus-Christ.» Telle est l’exhortation du pasteur Christian Blanc, président du CNEF, lors de l’Assemblée plénière de la faîtière des évangéliques de France qui s’est tenue le 1er juin par visioconférence.
Si le rejet progressif de la religion en France – et l’intensification du phénomène ces dernières années – a conduit le CNEF à «défendre l’institution évangélique», pas question pour Christian Blanc que l’institutionnalisation ne prenne le pas sur la mission. «S’il nous faut renoncer au fantasme d’une société chrétienne, cependant nous avons conscience d’être à un rendez-vous qu’il ne faudrait pas manquer pour le témoignage de l’Évangile, seul message universel d’amour, de joie et d’espérance.»
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Procéder à un rééquilibrage
Pour cela les évangéliques, le CNEF et ses unions d’Eglises doivent d’abord procéder à un rééquilibrage, propose le président du CNEF. «Si nous mettons toute notre énergie en nous employant à défendre l’institution évangélique sans être attentif à notre mission, la « ligne de foi » du navire CNEF s’écartera doucement de la direction « missionnelle » donnée à l’Eglise. Or, c’est là le cap que nous sommes appelés à suivre pour accomplir pleinement le dessein de Dieu. Le livre des Actes des Apôtres met en évidence que l’Esprit de Dieu est missionnaire, il nous indiquera toujours le cap de la Mission.»
Le pasteur des Assemblées de Dieu poursuit ainsi : «L’institution n’est pas mauvaise en soi. Considérée d’un point vue positif, elle donne un cadre utile à la manifestation de la vie spirituelle, mais elle ne reste qu’un outil au service de la Mission. Nous devons veiller à ce que l’institutionnalisation ne vienne pas étouffer, parfois subtilement, la joie missionnaire qui nous anime. C’est le même danger qui guette les unions.»
Dans une société française désormais sans «transcendance» qui regarde les religions avec «suspicion», il est nécessaire – selon Christian Blanc – pour les évangéliques de se «concerter pour une vision globale d’évangélisation». «Notre société a plus que jamais besoin du message d’espérance du Christ.»