Chine: une résistance toujours plus vive contre le démantèlement des croix

Depuis janvier 2014, une campagne étatique a vu le démantèlement de 1200 croix des églises en Chine. Alors que la campagne se poursuit, la résistance des chrétiens de la province de Zhejiang augmente.
Les membres aussi bien des Eglises officielles que des communautés clandestines, des paroisses aussi bien catholiques que protestantes, sont unis pour dire publiquement leur désapprobation. Ils n’hésitent pas à prendre position sur le réseau social chinois Weibo. Cet élan de résistance suscite un soutien des internautes autrement plus marqué que celui apporté aux justifications des autorités. Selon l’agence Eglises d’Asie la publication en mai dernier d’une photo d’une croix en feu du temple de la communauté protestante Huzhen, dans la ville de Lishui (centre du Zhejiang), a entraîné de nombreux commentaires critiques. La réaction tardive des médias d’Etat, en juillet n’a guère convaincu.
Autre axe de résistance, la lettre ouverte signée par l’évêque Zhu Weifang et 26 prêtres appelant à «ne pas rester silencieux mais à élever la voix ensemble», toujours selon Eglises d’Asie.
Les autorités ont menacé de prison les catholiques militants.
En outre, des chrétiens organisent des sit-in, 24 heures sur 24 dans leurs lieux de culte, sur le toit des églises pour empêcher l’accès aux croix.
Mais la contestation la plus marquante est sans doute la distribution de croix aux croyants. Ces derniers sont priés de les suspendre à aux fenêtres de leur domicile.
Le soutien international grandit lui aussi. Il pourrait bien s’inviter lors de la visite du président chinois aux Etats-Unis, prévue en septembre.