Suisse: Le Conseil fédéral veut lever l’interdiction du diagnostic pré-implantatoire
Le 29 juin, le Conseil fédéral a fait un pas vers l’autorisation du diagnostic pré-implantatoire (DPI). Selon lui, les couples risquant de transmettre une maladie grave à leur enfant devraient pouvoir recourir à cette technique, qui permet d’analyser un embryon conçu in vitro avant son implantation dans l’utérus maternelle. Jusqu’à huit embryons pourraient être développés par cycle de traitement en cas de procréation médicalement assistée avec DPI. Aujourd’hui, la norme est le développement de trois embryons maximum pour une fécondation in vitro. Toutefois, le gouvernement s’oppose à ce que le DPI servent à sélectionner des «bébés-médicaments» ou à éviter des anomalies génétiques pouvant survenir spontanément.
Par ailleurs, le gouvernement veut lever l’interdiction de conserver des embryons. A l’avenir, les femmes qui recourent à une FIV pourront faire congeler les embryons non implantés en vue de nouvelles tentatives de grossesse. Pour l’heure, les embryons dits «surnuméraires» sont soient détruits, soient utilisés pour la recherche.
Vue la modification de la Constitution, le projet de loi est à nouveau mis en consultation jusqu’à fin septembre. Mais c’est la peuple qui tranchera au final.