Billy Graham: «C’était mon dernier sermon»

Billy Graham participait à un week-end intituté «célébration d’espoir». Il a délivré un message de vingt-deux minutes fait d’encouragement et de gratitude à une audience encore marquée par les événements d’il y a sept mois. «Je me réjouis de voir un grand meeting bientôt au Ciel», a dit Billy Graham, «Que Dieu vous bénisse».
L’abbé Pierre des Américains
Billy Graham est connu sous nos latitudes comme un évangéliste hors norme, un peu simple dans son approche («C’était une autre époque») mais brillant communicateur. OR il est plus que ça. Il représente, outre-atlantique, la figure emblématique de l’Amérique religieuse. Selon Time Magazine, il est devenu «America’s preacher», c’est-à-dire le prédicateur ou l’aumônier du pays.
Connu du grand public européen pour ses gigantesques campagnes d’évangélisation, dont l’une aurait remis le futur président George W. Bush sur le droit chemin, Billy Graham est aussi ce berger rassembleur et rassurant auquel on fait appel quand rien ne va plus. Conseiller spirituel, et un peu confesseur, de tous les présidents des États-Unis depuis Harry Truman (même le très catholique John F. Kennedy a fait appel a lui), Billy Graham est la figure pastorale qui canalise les angoisses et les soifs spirituelles de tout un pays autour des thèmes de la conversion et de la rédemption. Bref, Billy Graham aujourd’hui, c’est plus que l’évangéliste médiatique, c’est la figure (grand) paternelle que l’Amérique religieuse respecte et admire.